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 Un jour de printemps [En cours]

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Lichan

Lichan


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Un jour de printemps [En cours] Vide
MessageSujet: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeVen 25 Juin - 22:10



Informations de base



Titre : Un jour de printemps
Genre de Fiction : romance, vie réelle
Actuellement : en cours, +130 pages écrites.

Résumé



Reina Imagawa est une jeune lycéenne en deuxième année de lycée. Elle est amoureuse de son nouveau professeur principal. Un beau soir avant les vacances de la Golden Week, elle va le voir pour lui raconter ses difficultés dans sa matière. Murabashi – senseï lui propose alors de venir pendant une journée chez lui pour étudier. Reina accepte tout en sachant qu’elle aura la tête ailleurs.


Personnages





Reina est une jeune lycéenne, pupille d'état, vivant seule dans un appartement. Elle a un profond amour pour son professeur de physique chimie de cette année qui est aussi son professeur principal. De nature très serviable, elle ressent tout de même un malaise par rapport à ses camarades de classe, car elle ne pense pas comme eux.




Tetsu est un jeune professeur de physique - chimie. Il adore tout ce qui est science et n'avance rarement ses pensées plus loin que la réalité. Il a trouvé sa vocation et ne fait attention à rien d'autre en cours. Il va être totalement perdu quand Reina va lui expliquer ce qu'est l'interdit et ce qui peut rapporter.



Les parties





Dernière édition par Lichan le Mar 17 Aoû - 10:11, édité 14 fois
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Lichan

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Un jour de printemps [En cours] Vide
MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeVen 25 Juin - 22:12



Partie 1



Je ne me rappelle encore de cette journée où pour une raison que je ne connais, j’avais eu le courage d’aller le voir. Lui, qui par malheur était inaccessible en temps normal. Lui, que je ne sais pas pourquoi, j’avais commencé à aimer. Peut être pour le coté interdit de la chose ? Ou parce que ça pouvait être impossible entre nous ? Pour vivre dans un rêve où je ne pourrais pas être blesser, pour ne pas être déçue une fois de plus. J’étais le genre de fille à qui on pouvait tout briser mais qui restait vivante tant qu’elle pouvait rêver. Je sais que cela est très dangereux, je sais que c’est lâche mais à force de trop s’écorcher le cœur, on finit par l’enfermer dans un écrin de velours fermé d’un cadenas et à se mettre à rêver. Et quand j’en pris conscience que l’écrin pourrait ne plus s’ouvrir, je suis tombée sur lui, assis sur un banc, un livre à la main. Il était l’illusion même d’un bonheur regretté, d’un souvenir effacé. Il m’avait attiré à lui sans le savoir et je le maudis pour cela. Je le maudirai toute ma vie autant que je l’aimerai en secret. Enfin…S’il ne se passe rien aujourd’hui. Mais quelle idée d’avoir été le voir ! Quelle idée de lui avoir dit que j’avais des difficultés avec les équations différentielles ! Certes c’est vrai mais je ne m’attendais pas à ça, pas à ce qu’il m’annonce qu’il prendrait une journée sur ses vacances pour me donner des cours.

« Mademoiselle… !
- eu… Oui ?
- Vous ne prenez pas le bus ?
- Ah si si ! Merci madame ! »

Me voilà à monter dans ce bus en direction du centre ville de Tokyo pour aller chez lui. Pourquoi chez lui ?! Je soupirai en remerciant la dame comme il se devait avant d’aller dans le fond du bus. Le paysage défilant me donna le tournis que le stresse amplifié à chaque seconde passée. Mais pourquoi, j’attendais tant de cette journée pour le matin du jour en être malade d’angoisse ? Comme si Marubashi – senseï avait prévu quelque chose autre que des courbes, des équations différentielles et des calculs de radiations. Comme si ce jeune homme pouvait avoir compris que je l’aimais. C’était très enfantin de ma part de penser ainsi, d’espérer secrètement quelques choses tout en me mentant. Ne faisant plus gaffe aux stations qui s’enchaînaient je pris mon mp3 et mit pour toute musique « Kizuna » du groupe Kat – Kun ! Ambiancée dans le morceau, je fermai les yeux pour m’exiler dans mon monde, pour calmer l’angoisse me pourrissant les entrailles. Je sursautai quand je sentis un courant d’air près de ma nuque. Le genre de courant d’air produit par un geste, comme quand vous agitez votre main pour éloigner un moustique de votre corps. Le cœur battant à rompre, j’ouvris vite les yeux et vis devant moi un homme grand, aux cheveux châtains clairs aux reflets blonds, aux cheveux mi – longs et aux yeux noisettes dorés me fixant. J’essayai de garder les lèvres scellées quand je compris que c’était lui. Il me sourit alors pendant que je me redressais mieux sur mon siège tout en me callant bien au fond de celui – ci. Il resta là à me fixer pendant que je sentais mes joues se colorer alors pour cesser ce silence embarrassant, je défis mes écouteurs, et le salua :

« Ohayo, Murabashi – senseï.
- Ohayo, Imagawa – chan.
- Que faites – vous dans le bus, senseï ?
- Je t’attendais à ma station mais comme je voyais que tu ne descendais pas, je suis venu te chercher.
- Oh…J’en suis désolée, senseï…
- Ce n’est rien, on va descendre à la prochaine et on fera le chemin à pied.
- Mais si on nous voit ?
- Que veux – tu qu’on imagine ? Je suis ton professeur principal.
- …Oui, c’est vrai. »

La réflexion qui venait de m’offrir mit fin à ma volonté de parler. Après tout en une seule seconde, il m’avait confirmé qu’il n’envisageait rien de ce genre. Quand le bus s’arrêta et que je me levai, il se plaça devant moi pour dégager le passage que j’empruntais en me pressant. Les bus étaient pratiques mais au Japon, ils avaient tendance à être tout le temps bondés. Une fois pieds sur le bitume, je le regardai en attendant qu’il m’indique la direction mais il était là, devant moi à me sourire. Brusquement, j’eus un pressentiment que la journée allait être très étrange. Il me vit soupirer et s’en inquiéta directement :

« ça va Imagawa – chan ?
- Oui, oui, juste une intuition féminine.
- Oh de quel genre ?
- Du genre, féminine…
- On me fait des secrets ?
- Oh, tout le temps, senseï ! »

J’avais répondu ça du tac au tac sans vraiment prendre conscience de mes paroles. Du moins sur le coup car quelques secondes après j’avais pour toute solution à mon embarras de fuir en essayant moi – même de trouver le chemin. Il se mit à rire et je me retournais assez contrariée vers lui :

« J’aime beaucoup Tokyo, mais je pense qu’on est pas là pour visiter non ?
- Pressée de commencer les équations différentielles ?
- Tout autant que de me pendre mais bon je vais pas me plaindre. »

Il s’approcha de moi et je tournai à nouveau des talons. C’est alors qu’il se mit à mon niveau et qu’il déclara :

« Alors, allons au bagne ! »

Je ne répondis rien car j’avais déjà trop fait mon intéressante. Il se mit alors en marche et je le suivais un peu en retrait. Au gré du vent, je vis ses cheveux virevoltés, je vis son regard doré se posait parfois sur moi. Parmi tous ses gestes, j’en retins un particulièrement, celui quand il m’a attrapé le poignet pour que je puisse traverser parmi la foule. Je pris cet acte comme un geste de protection peut être qu’il en était autrement mais je ne voulais pas le savoir. Enlaçant mon poignet de ma main gauche, je posai le tout contre mon cœur et sentis heureuse. Après un dédale de rues plus fréquentées les unes des autres, on s’arrêta devant un petit lotissement. En observant bien l’endroit, je compris la tranquillité du quartier. Non loin du centre ville mais assez éloigné du lycée. Je supposai alors qu’il ne voulait pas que les élèves puissent le suivre. Il se retourna alors vers moi et déclara d’une voix amusée :

« Voici l’endroit de ta mort. Es – tu prêtes ?
- Comme si on demandait au condamné a mort s’il était prêt à recevoir la corde. C’est très déplacé comme question
- Je ne te savais pas aussi, sarcastiques.
- Je vous rassure, moi non plus.
- Oh…ça promet. »

Il sourit amusé de nouveau et je pris conscience qu’un rien le faisait sourire. Il me parut d’un coup plus accessible. Je posai une main sur mon front en fermant les yeux, cette journée allait vraiment être unique. Ensuite, je l’entendis monter les marches du bâtiment, je le suivis alors.

La clé dans la serrure, le bruit que cela entraînait, me faisait regretter tout le trajet que j’avais fait. Qu’allais – je faire ici ? Suivre un cours tout en sachant que je n’aurai la tête à rien ? Je me foutais de son attention et tout ça pourquoi ? Satisfaire un caprice d’enfant ? J’aurai voulu trouver une excuse pour ne pas rentrer chez lui mais, il m’avait déjà entraîné dans son appartement en me prenant à nouveau par le poignet. L’appartement était assez grand pour une personne et typiquement japonais. Avant d’entrer complètement dans celui – ci, je dus enlever mes chaussures et sorti de mon sac – à – main, un petit sac en plastique avec des chaussons dedans. Une fois mis, je montai la marche et entra dans son salon. Sur la table basse qui devait sûrement lui servir de table à manger, je vis beaucoup de manuels scolaires, ainsi que de cahiers d’exercices. Ma tête me fit mal d’un coup en voyant cela mais il était trop tard pour reculer. Il s’était assis à terre d’un coté de la table et disposa un coussin pour que je puisse m’asseoir. Je le remerciai du regard tout en prenant place à ses cotés et déposa mon sac à coté de moi.

« imagawa – chan, et si nous commençons par discuter un peu ?
- Bien senseï, mais de quoi ?
- Hmm…Cela fait combien de temps que tu as du mal avec les équations différentielles ?
- Depuis le début.
- Pourtant tes copies sont bonnes…
- C’est parce que je travaille très dur pour les examens et que je me force à appliquer les procédures mais je n’ai toujours pas compris comment ça fonctionner.
- On n’est pas obligé de comprendre pour appliquer
- Moi si, parce que comment voulez – vous que je m’intéresse à votre cours si j’en comprends que la moitié ?
- Je vois…Tu es une perfectionniste.
- Oui mais vous ne me trouvais pas ennuyeuse ?
- Non, tu es plutôt intéressante. »

Le mot intéressant résonnait en moi. Il n’avait aucune conscience de ce que ça pouvait faire en moi qu’il me complimente. Il ne savait rien sur mes sentiments. Je regardai ailleurs comme pour l’empêcher de voir ma tristesse. Mais il l’avait compris et me demanda :

« Il y a quelques chose qui va pas Imagawa – chan ?
-Non non,
-Sûr ?
- Oui, on se met au travail ?
- D’accord »

Il prit alors un des manuels et commença à le feuilleter pour ensuite me le proposer. Et dire qu’on allait faire ça toute la journée !

On avait passé la matinée sur les équations quand soudainement, il m’annonça :

« Et si on faisait une petite pause ?
- D’accord.
- Que veux – tu manger ?
- Vous me prenez au dépourvu là…
- J’ai envie de ramen, ça te dit ?
- Oui !
- Alors je commande. »

Il se leva et alla chercher le téléphone. J’en profitai alors pour me dégourdir les jambes et fit le tour du salon. Il n’y avait pas beaucoup de photos. Je continuai à faire le tour de la pièce quand soudainement, je tombai sur une photo de lui plus jeune. Il était mignon à croquer ! Je me mis à rire de cette pensée lorsqu’il me surprit. Il s’approcha en vitesse de moi et commença à vouloir m’enlever la photo des mains mais, je la gardais tout contre mon corps en esquivant ses assauts. Malheureusement, je ne fus pas de taille longtemps contre lui car quand il arriva à attraper mon bras, je basculai en avant l’entraînant à me suivre. Je fermai les yeux pour ne pas voir le sol se rapprocher. La sensation que je ressentis quand j’arrivai à atterrir était différente d’un sol normal. Je me redressai alors et ouvrit de grands yeux. J’étais sur lui, à califourchon autour de sa taille, la photo dans les mains. Je tournai rouge pivoine en le voyant contrarier. J’avais vraiment tendance à tout gâcher. Détournant alors le regard, je commençai à m’excuser mais il se mit à rire. Alors déstabilisée, je le regardai perplexe :

« Quelle situation ! J’ai une de mes élèves sur moi avec une photo de moi petit ! C’est vraiment pas commun.
- Qui sait peut être plus que vous ne le pensez…
- Tu penses vraiment ce que tu viens de me dire ?
- Oui.
- Tu ne serais pas choquée qu’une de tes amies soit ainsi avec un professeur ?
- Si c’est mon amie et que je sais ce qu’elle ressent, non. Après tout, nous sommes humains avant toute chose.
- …Oui, c’est vrai.
- En tout cas, une chose est sûre, c’est plutôt…
- Embarrassant ?
- Non confortable ici ! »

Je me levai en vitesse en me retournant, j’avais tiré la langue en disant cela. Une vraie enfant ! Mais maintenant que tout ceci était fait, j’aurai voulu m’enfuir d’ici et me traiter de « baka » jusqu’au restant de mes jours. J’entendis le bruit de ses vêtements quand il se leva à son tour. Il me contourna pour se mettre face à moi et posa ses mains sur mes épaules tout en avançant son visage près du mien et annonça :

« Je n’aurais jamais cru passé une journée si riche en surprise. Mais je dois avouer que ça me change un peu de mes autres cours. Allez ne culpabilise pas, tout ça est dit et tu ne m’as ni blessé ni offensé. »

Je relevai immédiatement la tête avec un regard reconnaissant. Il est vrai que ses paroles venaient de m’aider à me sentir mieux. Il me fit un léger sourire avant de me tapoter l’épaule gauche et de me tourner le dos.

Le bruit de la sonnerie me fit sursauter pendant que je reprenais mes esprits. On venait de nous livrer les ramens qu’il avait commandé plutôt. Personnellement, j’étais trop perturbée pour avoir appétit mais il s’était donné tant de peine… Je me mis à courir vers la porte d’entrée mais il avait déjà remercié le livreur et porté une grande boîte. Je dégageai le passage pour le laisser aller jusqu’au salon. Il s’installa en posant la boîte sur le sol, je le rejoignis ensuite. Quand on fut assis, je pris mon sac et chercha mon porte – feuille pour lui payer ma part. Je le sortis et lui demanda :

« Je vous dois combien ?
-…Rien.
- Je vous dois combien ?
- Je t’invite, tu ne vas pas m’offenser quand même ?! »

Je m’inclinai directement en m’excusant. Je ne pensais pas que j’allais être invitée…Il me pardonna et on se mit à manger.

Dans le milieu d’après – midi entre les radiations et les atomes, je perdis le fil du cours. Je n’en pouvais plus à vrai dire mais ce n’était pas la seule raison…Le soleil venait éclairé le professeur et jouait avec les reflets de ses cheveux ainsi que les nuances de ses yeux. J’étais soudainement obnubilée par sa présence et une envie secrète brûlée en moi. Je fis glisser mon regard de son visage à son cou et de son cou à son torse. La chemise qu’il portait était légèrement déboutonnée me donnant assez de détails pour imaginer ce qu’il se cachait dessous. Ce fut le point de non retour car je décidai d’abandonner le cours pour me laisser aller à mes fantasmes. Mais c’était non sans compter sur le professeur qui me fit partir dans un autre monde. J’avais les joues légèrement rougies, les yeux brillants, un sourire coquin aux coins des lèvres. Il ouvrit de grands yeux au début puis comprit ce qu’il se passa. Il détourna le regard un petit peu en ayant un sourire amusé puis quand il le reposa sur moi, il s’exclama :

« Imagawa – chan !!!
-… Heu, oui senseï ?
- Ce sont les radiations qui te font cet effet là ?
-…De quoi parlez – vous ?
- Tu me déshabilles du regard depuis tout à l’heure ?
- Ah ça…Je n’ai jamais trouvé les radiations attirantes, je vous rassure.
- Donc ?
- Donc c’est bien vous qui me faîtes cet effet là. Ne me dites pas que vous l’avez jamais remarqué avant ?
-… »

Un grand nombre de flash – back lui revinrent à l’esprit et se mit à l’admettre. C’est vrai que j’avais déjà eu ce genre d’attitude avec lui pendant ses cours. Je le payais assez cher car je devais travailler deux fois plus dures en dehors. Je me posai mes bras en avant et me penchai vers lui et lui déclara avec une voix douce :

« Je ne vous pensai pas aussi peu observateur, sen-s-e-ï… »

Il se mit à rougir en se penchant vers moi. On aurait pu croire qu’on jouait un numéro mais tout ceci était imprévu et je ne contrôlais plus mes propres paroles. C’était l’heure de la délivrance où ma frustration amoureuse s’envolait. Je continuai mon monologue :

« Toutes mes amies le savent juste en me regardant et vous un homme de 23 ans ne l’a même pas remarqué ? Vous êtes vraiment du genre à penser que rien ne peut se passer entre un professeur et une élève… »

Il resta interdit devant ma façon d’annoncer les choses. J’aurai pu simplement me déclarer avec un « je vous aimeeee » mais je ne voulais pas dévoiler mes sentiments de cet manière. J’étais bien plus mature qu’une lycéenne et je voulais qu’il le voie à ce moment là.

« Vous savez, senseï, vous êtes plus innocent que je ne le pensais. Mais que se passerait – il si je vous montrais qu’on peut briser un interdit ? »

Je me penchai encore plus vers lui et effleurai ses lèvres de mon index. Ses yeux clairs dans mon regard me fit prendre une expression douce. J’ouvris légèrement mes lèvres. Une chaleur entraîna mon cœur à battre à rompre. Mon souffle se réchauffa et se fit plus profond quand je fermai les yeux. La dernière once de conscience prit le dessus sur mes pulsions. Je posai ma main sur le coté à coté de son cou tout en déclarant presque haletante :

« Je vais y aller, senseï »

Je me levai à la fin de cette déclaration et fit demi – tour doucement. Je ne voulais pas qu’il me retienne. Etrangement, j’aurai aimé qu’il fasse le premier pas vers moi mais il n’avait jamais rien compris. Je partis prendre mon sac pendant qu’il se relevait. Quand il fut debout, je me précipitai pour récupérer mon manteau et aussi remettre mes chaussures. Une fois rhabillée, j’entrepris ma fuite avec toute l’énergie qui me restait encore. Je pris conscience après quelques minutes que j’étais assez loin de chez lui. D’ailleurs j’en pris pleinement conscience quand j’arrivai à l’arrêt de bus où il m’avait fait descendre le matin même. Je traversai la route pour rejoindre la bonne correspondance, il était temps que je rentre chez moi, faire comme si j’étais la pire idiote du monde entier et mettre une croix définitive sur lui.

Une dizaine de minutes plus tard, j’étais assise près de la fenêtre, mp3 en main. La route qui défilait me délivra un peu mais mon cœur ne voulait pas se calmer et j’avais une douleur aigue dans la poitrine maintenant. Sans vraiment m’en rendre compte, des larmes coulaient sur mes joues chaudes et rouges. Ces larmes fraîches me firent frissonner et ma respiration se fit plus rude. Posant une main sur mon front, je n’en pouvais déjà plus, mais je devais pleurer en silence jusqu’à la maison en tout cas. Posant ma main sur la vitre du bus, je priai la lune de me sauver, de m’enlever le cœur car j’aimais un homme qui ne m’aimait pas. Le bus s’arrêta, une station avant celle de chez moi et j’y descendis, je ne pouvais plus de rester dans ce bus, j’étais entrain d’étouffer dans ma tristesse. Je me mis à courir dans la rue, mes poumons me brûlaient tellement que je tombai à terre, essoufflée. La douleur de la chute s’harmonisa avec mon cœur et quand je portai mon regard sur mes paumes, le sang qui y coulait me fit rire. C’était pathétique, si pathétique d’être ainsi. Je me mis sur les genoux qui étaient bien sûr abîmés ainsi que ma joue droite. Le sel de mes larmes me piqua la plaie mais même toutes ses douleurs ne me firent du bien. Un attroupement de personnes se fit autour de moi quand je me levai. Sans vraiment m’étendre sur leur pitié, je repartis vers chez moi.

Le salon était plongé dans une couleur orangée, j’avais déposé mes affaires un peu n’importe où et m’étais placée dans le canapé, les genoux contre ma poitrine. Je dus bien rester plusieurs heures ainsi. Par moment j’hurlai ma peine et d’autre je regardais le mur d’en face sans avoir conscience de rien. Le téléphone sonna plusieurs fois mais je n’y répondis pas après tout, dans l’état où j’étais, ça ne l’aurait pas fait. Le répondeur clignota à tout va mais rien ne me fit bouger.

En début de soirée, j’étais passée du canapé au tapis, toujours dans la même position. J’avais mis de la musique classique à la chaîne hi – fi. Mes larmes s’étaient taries mais la douleur en était toujours là. J’avais tellement passé ma main dans mes cheveux, que j’en étais décoiffées, mes yeux étaient gonflées et lourds, mes joues rouges dont une blessée. Mes lèvres étaient ensanglantées, je les avais tellement mordillé que la fine peau s’était déchirée. J’étais dans un état second, un état que je ne souhaite à personne.

Brusquement on sonna à la porte d’entrée mais je n’avais aucune envie de me lever et d’ouvrir la porte. Le visiteur insista tellement que je dus prendre mon courage en main. Traînant les pieds pour aller jusqu’au palier, je ne pris même pas la peine de regarder dans le juda pour voir la personne et ouvrit la porte. Devant moi…Il était devant moi, le visage tracassé, le souffle court comme s’il avait courut jusqu’ici. Il ouvrit des grands yeux en voyant mon état tout en essayant d’entrer dans l’appartement mais je l’en dissuadai en lui disant :

« Partez maintenant, laissez moi s’il vous plaît. »

Ma voix était plus grave qu’à son accoutumé, aucune intonation n’accompagna cette phrase. Il n’y avait ni tristesse, ni colère, rien. Un vide total. Jusqu’à l’instant où il prononça ses mots :

« Tu n’es qu’une idiote ! Rien qu’une idiote ! »

Mon sang se retourna et bouillonna, j’étais une idiote alors ? C’était ça ? Je me mis à crier :

« Si je ne suis qu’une idiote, vous êtes le pire des égoïstes ! Ne même pas remarquer les sentiments d’une jeune fille ! Que dis – je ?! Vous êtes le pire des hommes ! »

J’avais fermé la porte un grand coup et avait fait demi – tour et me replaça sur le tapis. La sonnerie de la porte d’entrée reprit de plus belle mais cette fois je n’irais pas lui ouvrir. Je l’entendais hurler à travers la porte :

« Ouvre moi ! OUVRE MOI ! »

Au bout de quelques minutes, ça me tapa sur les nerfs et j’allai ouvrir la porte. Il me bouscula pour entrer et je le pris très mal.

« Vous vous croyez chez vous ?
- J’investis les lieux jusqu’à temps que tu m’expliques toute l’histoire !
- Il n’y a rien à expliquer ! Alors maintenant, partez de chez moi !
- Et si je ne veux pas ?
- Si vous ne le voulez pas ?
- Oui exactement, tu ne pourras pas me mettre dehors, je suis plus fort que toi. »

Je fermai les yeux et soupira un grand tout en s’approchant de lui. Face à lui, je rouvris les yeux et le défia du regard.

« Que vas – tu faire ?
- La pire chose que je ferai à jamais de ma vie. Je le regretterai demain sûrement, senseï
- Que vas… »

J’avais détourné le regard tout en lui mettant une gifle. Ma paume blessée me fit très mal et le sang s’était remis à couler. Il en resta un peu sur la joue rouge du professeur qui me regarda surpris.

« Vous m’y avez forcé, senseï. Je suis peut être une idiote mais ne m’empêcher pas de détruire ma vie, s’il vous plaît.
- Imagawa – chan…
- Ne prononcez plus mon nom, plus jamais.
- Ne me force pas à bout…
- Oh…Excusez moi, senseï de vous pousser à bout alors que vous êtes le pire des hommes !
- Reina ! Tais toi ! »

Il me poussa fort contre le mur et je me cognai la tête contre celui – ci. Je grimaçai pendant qu’il rapprochait son corps du mien. Serrant les poings très fort, je me mis à taper son torse de toutes mes forces pendant qu’il prenait appuis avec ses bras contre le mur. Il me laissa faire jusqu’à que je me calme. La douce et gentille Reina avait eu trop mal en si peu de temps. Une fois calmée, il me demanda :

« Tu es calmée ?
- pourquoi faites – vous ça ? Par conscience professionnelle ? Parce que vous aviez pitié de moi ou alors…Vous venez vous venger ?
- Reina…
- Ne m’appelez pas par mon prénom et sans particules en plus ! Nous ne sommes pas intimes !
- N’étais – tu pas prête de m’embrasser plutôt dans l’après – midi ?
- Vous ne m’aimez pas ! N’utilisez pas mon prénom, un point c’est tout ! »

J’essayai de me dégager de son emprise mais il colla son corps chaud et fort contre le mien. Je levai les yeux vers lui en le maudissant du regard. Il avait donc décidé de se venger en s’amusant avec ma personne. Il reprit la parole :

« Reina…Ecoute moi avant de m’hurler dessus.
- Vous voulez jouer à ça…D’accord, je t’écoute, Tetsu ! »

J’avais crié son nom et ça le fit reculer. J’en profitai pour s’échapper et me plaçai derrière le canapé. Il s’était retourné qu’après et s’approcha de moi. Je me savais lâche mais à ce point ?! J’y pensai qu’après coup quand je filai jusqu’à ma chambre et me plaquai contre la porte à l’intérieure de celle – ci. J’entendis ses pas venir jusqu’à moi, j’étais sûre que j’avais provoqué une grande colère chez lui. J’entendis qu’il s’essaya dos à la porte et qu’il murmurait mon prénom. Soudainement, je n’avais plu la force de me battre donc je me mis à lui répondre :

« Oui ?
- Tu es calmée pour de bon cette fois ?
- Je suis fatiguée en fait…
- Veux – tu bien m’écouter ?
- Allez – y.
- Peux – tu m’ouvrir ?
- Je vous ouvre, senseï. »

Je me poussai de la porte et l’ouvrit doucement. Il était debout en face de moi, les mains dans les poches de sa veste. Je me mis à rire en voyant que j’avais pas fait mon rôle de hôte, j’étais à deux milles lieux de là en même temps. Je lui proposai de me donner sa veste que j’accrochai dans le placard de l’entrée. Quand je revins dans ma chambre, il était debout devant mon bureau, un cadre dans les mains. A la vue du cadre, je lui annonçai ceci :

« J’avais 10 ans.
- Tu étais mignonne.
- Certes, je le suis moins maintenant.
- C’est pas ce que je voulais dire, Reina.
- Je ne vous crois pas, mais bon passons.
- Reina… »

Je m’étais installée sur mon lit et le regarda. Ses cheveux étaient en bataille, sa chemise défaite sur le haut et ayant quelques petites tâches de sang. Sur sa joue encore rouge de la gifle, il y avait toujours la trace de sang. Je détournai le regard en comprenant que j’avais vraiment fait n’importe quoi. C’est la personne que j’aime et je le blesse ainsi. J’étais vraiment pitoyable.




Dernière édition par Lichan le Mer 28 Juil - 22:10, édité 1 fois
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Julye.

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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 0:08


Oh... *prend son courage à deux mains*

"Lui, que je ne sais pas pourquoi", je trouve ça assez mal formulé.
"Ou parce que ça pouvait être impossible entre nous ?", ça aussi, ça fait bizarre. "Ou parce que ça ne pouvait être possible ?" me semble mieux, mais bon...
C'est dommage, je trouve que tu écris très bien, mais "Ne faisant plus gaffe" casse un peu tout ><
Et il y a quelques fautes (de conjugaison en particulier).

Plutôt rentre dedans, par moment, la fille ._.'
J'adore le paragraphe où elle rentre chez et tombe, c'est vraiment magnifique(ment triste). Et celui où elle reste sur le canapé et puis sur le tapis aussi.

"- Ne me force pas à bout…"
C'est "pousser à bout" ^^

La dernière phrase est vraiment tranchante.

Cette première partie m'a convaincue. C'est de l'amour, pourtant j'adhère. J'aurais presque pleuré quand ton personnage le faisait ^^'
J'aime beaucoup ! J'ai vraiment hâte de lire la suite !
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Juny

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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 1:13

J'adore *O* vivement la suite.
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Taz

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Un jour de printemps [En cours] Vide
MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 3:36

La suite, la suite !
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Lichan

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Un jour de printemps [En cours] Vide
MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 7:51

Julye. >> Merci pour tes reprises Julye et je suis vraiment touchée de voir que tu as failli pleurer mais non

ça me fait plaisir encore plus car tu avais dis que tu n'aimais pas les romances hi hi

Juny >> Merci ^^

Taz >> Promis bientôt ^^

Vous inquiétez pas, je n'ai pas encore fini de l'écrire et j'ai déjà 122 pages word XD donc vous aurez une long fic à lire ^^
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 18:49

Une longue fic', j'attends ça alors =D.
C'est mignon l'amour innocent, elle est appréciable la nouvelle, bravo. hi hi
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 18:51

Merci ^^ je mettrai régulièrement les parties, promis ^^
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 21:43



Partie 2



J« Reina…
- Heu oui ?
- Tu as une trousse de premiers soins ?
- Oui, dans la salle de bain. Je vais la chercher.
- Non reste là, je vais aller la prendre. »

Il quitta la salle et j’en profitai pour pleurer un peu. Je ne savais plus où j’en étais, je ne savais plus ce que j’allais faire. Quand il réapparut dans la salle, j’étais en pleure. Il s’approcha de moi vite et s’agenouilla devant moi tout en me prenant mes mains.

« Reina, je suis désolé…
- Ne vous excusez pas, senseï. J’ai dépassé toutes les limites. Veuillez me pardonner pour tout.
- Reina…Chut… »

Il avait fit glisser ses doigts sur mes joues humides. J’avais fermé mes yeux en le laissant faire. Mon cœur changea de rythme, il battait toujours fort mais la sensation qui s’en dégageait était plus douce. J’aurais voulu rester ainsi un peu plus longtemps mais il se mit à murmurer :

« Explique moi tout, Reina.
- Ce n’est pas compliqué…
- Dis moi tout.
- Je ne connais presque rien de vous mais…
- Oui ?
- Je vous aime, c’est simple.
- …
- Ne répondez rien, je sais bien que vous non, je me doute bien. J’ai confondu réalité et rêve, j’ai pensé que si je vous embrassais, ça calmerait mon cœur. J’ai pensé que j’étais peut être spéciale pour vous. Mais en fait, pas du tout…
- Reina, ne dis pas ça. »

J’ouvris à nouveau mes yeux, son regard doré était proche de moi. Je l’invitai du regard à argumenter sa phrase et pour toute réponse, j’eus le droit à sourire doux.

« Reina, tu es forcément spéciale pour une personne…
- Je vois, vous auriez pu trouver plus original.
- Reina, dis moi ce que tu aimes chez moi.
- Votre présence m’apaise, votre sourire me fait du bien, j’ai le cœur qui bat fort quand je vous vois entrain de lire sur un banc, votre regard m’attire. Je n’y peux rien. J’ai essayé de me persuader que c’était une amourette d’adolescente, j’ai essayé de croire que c’était un report d’affection mais…
- Mais ?
- J’en reviens à la même conclusion, je vous aime. »

Je laissai échapper un petit rire qui le surprit. En fait, j’étais persuadée qu’il pensait que l’amour d’une adolescente ne valait rien. Que pour lui, ses amours étaient toutes des femmes mûres et belles. Alors moi qui était peut être près de l’âge adulte, je ne donnais pas le change. J’étais si triste soudainement, l’absence de réponse à mes sentiments, le fait que je réalise que j’étais pas du tout son genre, tout cela me rendit triste. J’aurais aimé qu’il me fasse un signe au moins mais il ne me disait pas qu’il ne m’aimait pas et ça ne m’aidait pas du tout.

« Senseï, aimez – vous quelqu’un d’autre ?
- Non, je n’aime personne d’autre.
- Etes – vous malheureux ?
- Je suis triste de voir dans quel état, je t’ai mis…
- Non mais avant aujourd’hui ?
- Je n’ai pas le temps d’être malheureux avec mes cours tu sais.
- Vous travaillez tellement… »

J’avais pris une mèche de ses cheveux et d’un geste tendre l’avait fait glissé entre mes doigts. J’avais une envie de protection en entendant cela. Ne pas savoir si on est malheureux car on travaille trop me fit le voir plus fragile que je ne l’aurais pensé avant. Il était touchant et dans l’atmosphère du moment, entre deux battements de cœur, j’eus l’idiotie de le prendre contre moi. J’avais passé mes bras autour de son cou, lui avais mis la tête contre ma poitrine et avais posé ma joue contre ses cheveux. Je lui caressai les cheveux d’une main pendant que l’autre le retenait contre mon corps. Je me mis à lui chuchoter ses paroles d’une voix plus que douce :

« Ne pas savoir si on est malheureux est si triste. Juste maintenant, tout contre moi, laissez vous aller…Pleurez, hurlez, repoussez moi, riez…Faites ce que vous voulez. »

Pour toute réponse, il passa ses mains dans mon dos et me retint contre lui. Je baissai les yeux et remarquais qu’il avait fermé les siens. La température de nos cœurs nous réchauffait mutuellement. Peut être qu’après, il partira et que ce sera le seul souvenir doux que j’aurais de lui. J’étais partie loin de la réalité quand il m’appela par mon prénom. Je rebaissai alors mon visage contre son visage doux et lui répondit :

« Oui, senseï ?
- Je croyais que j’étais le pire des hommes.
- Oh, j’ai dis ça sur le coup de la colère.
- Je vois…
- Par contre, je suis bien une idiote, vous avez raison.
- Non en fait, l’idiot c’est moi. Je me fourvoyais dans un quotidien répétitif.
- Etes – vous malheureux, senseï ?
- Oui, ma vie est vide. Tellement vide…
- …Mon pauvre senseï… »

Je redoublai les caresses dans ses cheveux et son emprise se fit plus forte contre moi. Il devait entendre mon cœur battre plus fort. Je ne pourrais vous dire si à ce moment là, il cherchait juste de la tendresse ou s’il commençait à se faire à mes sentiments. Dans tout les cas, j’étais bien heureuse de l’avoir pour moi. Tout connaît une fin, et ce fut assez rapidement qu’il se détacha de mon emprise. Il prit mes mains dans les siennes, les retourna pour voir mes paumes et me demanda directement :

« Comment tu t’es blessée comme ça ?
- Sur le trajet, j’ai trébuché en fait…
- Tu t’es pas ratée…
- C’est vrai mais j’ai pas si mal que ça…
- Je vais te désinfecter ça, d’accord ?
- Vous n’êtes pas obligé…
- Laisse moi prendre soin de toi. »

Je m’abandonnai à lui pendant qu’il me désinfectait. Les piques de douleurs quand le produit s’introduisant dans ma chair à vif me procuraient des hauts de cœur. Il m’apaisa de sa main chaude qui me caressait le dessous de la main. Une fois bandée à tous les endroits blessés, il se leva.




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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 22:01


Wouhou, la deuxième partie \o/

"J’ouvris à nouveau mes yeux, son regard doré était proche de moi. Je l’invitai du regard" > Petite répétition ^^'
"j’eus le droit à sourire doux." > "J'eus le le droit à un doux sourire" serait mieux, nan ? x)
"Les piques de douleurs quand le produit s’introduisant dans ma chair à vif me procuraient des hauts de cœur." > "Les piques de douleurs du produit s'introduisant [...]" me semble mieux.
"Il m’apaisa de sa main chaude qui me caressait le dessous de la main." > Encore une petite répétition ^^ (je sais pas trop comment tu pourrais reformuler ça, mais introduire "mienne" au lieu de "ma main" serait peut-être mieux).

Et, et, et... C'EST HORRIBLE DE COUPER LÀ, ÇOMME CA, ET SI TÔT Un jour de printemps [En cours] Msgplu11
*part en live*

Sinon, rien à redire... Nan mais je sais que ça fait beaucoup, mais visons la perfection quoi 8D
J'ai -encore- hâte de lire la suite °x°
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 22:03

Merci de tes remarques, je prends note ^^

AAAh tu sais, qu'on me soudoie dans mes contacts pour avoir la suite XD Allez, ça va pour le moment, je vais en mettre régulièrement ^^
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 22:05


Eh bah j'espère bien que tu posteras des parties régulièrement, parce que pour le moment, avec 122 pages Word, y'a la dose xD
(et je comprends parfaitement tes contacts x)

Au fait', j'espère que je ne te vexe pas trop avec toutes ces remarques, parce que bon... Je suis pas très gentille u.u'
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 22:12

Ah non, pas du tout au contraire, j'ai déjà des amies qui m'aident ^^ Je suis bien contente ^^ et puis le fait que tu lises alors que tu n'aimes pas le sentimentalisme me fait très plaisir ^^
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 22:12

Ah elle tu lui demande si tu la vexe pas, mais moi quand tu me vexe avec tes remarques osef hin.

Bref. Lichan c'est horrible de couper comme ça, t'as pas honte ! Nan, géniale comme la première partie, j'aime beaucoup t'as façon d'écrire. Des fois on peut même se reconnaitre dans certaine situation ect. ^^
Et comme Julye, quelque répétitions mais pas trop gênantes, je trouve.

Encore une fois... La suiteuh, la suiteuh ! J'la veux se soir ou demain t'as pas le choix.
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 22:15

Ah, je suis contente ! J'exprime à travers Reina beaucoup de chose et j'adore mettre l'impression de ne rien contrôler malgré le fait qu'au premier abord, on pourrait penser qu'elle est maître de cette histoire ^^.

En tout cas merci ^^
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 22:18


Oh, d'accord o/
Au début, je me suis demandée ce que ça allait donner, donc on va dire que j'ai commencé à lire alors que j'étais pas très emballé, mais maintenant, j'attends chaque nouvelle publication avec impatience ^^'

Taz, parfois tu me demandes un avis objectif, donc je donne un avis objectif. Alors quand on me le demande pas, après j'espère toujours que la personne ne sera pas vexée. Mais les critiques, négatives ou positives, aident à s'améliorer, donc hein ><
Mais si tu veux que j'arrête, Taz (ou même Lichan), t'peux me le dire x)
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 22:21

Alors moi je suis pour que tu continues <3 ! J'adore qu'on me critique négativement ou positivement, de façon argumentée ça prouve que mon oeuvre a suscité l'intérêt du critique et donc forcément ça fait plaisir ^^.

Maintenant, je pourrais mettre la troisième partie maintenant mais faut voir ~
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 22:23

Ah nan, c'est ordre met la !
J'pref' pas m'éterniser dessus, ici.
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 23:02



Partie 3



Je compris alors qu’il allait partir et je me levai pour lui attraper le bras, il me regarda étonné et je m’inclinai en disant :

« Je m’excuse pour tout, senseï et vous remercie d’avoir pris soin de moi.
- Mais c’est rien, Reina.
- Vous continuez à m’appeler par mon prénom ?
- Oui, je continuerai.
- Mais pourquoi ?
- Même si tu me giflerais une seconde fois, je ne te dirais rien.
- Senseï ! »

Je fais une moue boudeuse ce qui le fit sourire. Je commençai à sortir de la chambre mais il m’attrapa le bras :

« Tu fais quoi ?
- Je vais chercher votre veste, vous partez n’est – ce pas ?
- Tu me chasses de chez toi ?
- Non non pas du tout ! Je pensais que…
- Idiote !
- Oui je sais.
- Je ne vais pas te laisser seule dans cet état.
- Pourquoi senseï ? Vous avez fait votre travail en tant que professeur.
- Je ne suis pas ici en tant que ton professeur ! »

Il avait hurlé ça sans vraiment s’en rendre compte vu l’expression qu’il affichait après. Je lui souris en me rapprochant de lui et d’un air sure de moi, je lui murmurai :

« Marubashi – senseï, vous n’êtes donc pas venu en tant que professeur alors que me vaut la présence de votre personne chez moi ? »

Il s’était rapproché de moi et on était proche l’un de l’autre. Pour répondre à mon murmure, il me chuchota ceci :

« Je m’inquiétais pour toi, Reina. Pas en tant que mon élève mais en tant que personne.
- Ne suis – je pas l’incarnation de l’interdit ?
- Pourquoi me provoques – tu ainsi ?
- Je ne sais pas, peut être pour vous aider à voir plus clair.
- Je vois. »

Sa main tendue vers ma joue me fit rougir puis il recula pour me dire ceci :

« J’ai bien réfléchis, je ne peux pas te laisser ainsi, je vais…
- Oui senseï ?
- Je vais m’installer ici, juste ce soir, pour rester près de toi !
- …Quoi ?! »

Je reculai de surprise tout en n’y croyant pas un seul mot. J’avais mal entendu, très mal entendu en fait. Il se mit à répéter la phrase :

« Je vais m’installer ici, juste ce soir…
- Je ne peux pas accepter ceci…
- Pourquoi ?
- Où allez – vous dormir ? Et vos affaires ? Et si quelques choses arrivent à votre famille ?!
- Je peux dormir sur le canapé, mes affaires, je pensais aller les chercher et si quelque chose arrive à ma famille, j’ai mon portable.
- Je ne peux pas accepter… »

Même si je l’aimais profondément, je ne pouvais pas accepter d’être un fardeau pour lui. Même si je mourrais d’envie de m’assoupir contre lui sur le canapé, un moment qui serait unique pour moi, je ne devais pas l’accepter. Pour lui, pour ne pas l’emprisonner dans mes sentiments. Tout aurait été différent s’il avait partagé mes sentiments. En plein dilemme entre mon cœur et ma conscience, il s’était rapproché de moi doucement. Je vis ses lèvres bouger mais ne comprit pas un mot de ce qu’il avait prononcé. Je fronçais les sourcil légèrement comme concentrée sur ses lèvres mais je n’y comprenais toujours rien. Il m’interrompit à nouveau en m’appelant par mon prénom. Bizarrement, je m’y étais habituée et j’appréciais même cette particularité :

« Oui ?
- Tu m’écoutes ?
- Je suis désolée, j’étais perdue entre mon cœur et ma raison.
- Laisse toi aller, Reina.
- Non pas sur quelque chose de si grave. Je ne veux pas vous emprisonner dans mes sentiments. Je veux vous aimer libre de vos sentiments…
- C’est de mon libre arbitre et en pleine conscience que j’ai affirmé que je resterai ici. Et cela même si tu refuses.
- Pourquoi…Senseï ?
- Ne me demande pas, là maintenant, je veux ça. Tu m’as fais comprendre que j’étais à moitié mort en m’enfermant dans mon travail. Tu as été la révélation, certes ça fit mal, mais pour te remercier, laisse moi rester ici.
- Au moins dans toutes mes idioties, j’aurais réussi à vous transmettre quelque chose d’essentielle…Je suis si heureuse. »

J’avais porté ma main à mon cœur. Même s’il ne m’aimait pas, j’avais réussi à faire quelque chose pour lui. J’affichais un sourire doux et satisfait de ma personne tout en passant une main dans mes cheveux. Je commençai à parler à voix basse :

« Je ne vous voulais aucun mal, je ne voulais pas que ça arrive comme ça…En fait, j’ai toujours imaginé que vous me rejetterez sans chercher plus loin. Mais maintenant que je sais que j’ai réussi à vous faire avancer dans votre vie, vous pouvez me rejeter, ce n’est pas grave. »

Même si mes lèvres affichaient un sourire doux, mes yeux se mirent à pleurer. Mes mains tremblaient légèrement mais je les plaquai dans mon dos. J’étais à fleur de peau et toutes les émotions s’harmonisaient d’une manière bien étrange.




Dernière édition par Lichan le Mer 28 Juil - 22:13, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 23:08

Omg j'adore cette phrase:
"- Je suis désolée, j’étais perdue entre mon cœur et ma raison."

Il était court se chapitre T-T
Enfin, pas vraiment d'action.
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeSam 26 Juin - 23:30


"- Ne suis – je pas l’incarnation de l’interdit ?"
Wahou. J'aime beaucoup.
Et la phrase que Taz a relevé aussi est magnifique.

"certes ça fit mal" > Bizarre (dit comme ça, en tout cas) ._.

Très jolie phrase, à la fin.

Oui, c'est court T-T
Mais, même lorqu'il n'y a pas vraiment d'action à proprement parlé, c'est intéressant (et beau) *-*

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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeDim 27 Juin - 8:10

Taz>>> Merci ^^

Oui, je sais que c'est court maiiiis, faut que je ménage mon publique ^^. (en plus sur mon site perso, on est qu'à la dizaine partie (ce qui équivaut à la page 30) donc faut que je mette à jour mon site avant de pouvoir avancer ici ^^. Mais ne t'inquiète pas, la suite viendra vite ^^.

Julye >> Merciiii <3 ! En fait j'adore faire de belles phrases (même si j'avoue que personne ne sort ça comme ça dans la vraie vie ^^).

En tout cas, ça me fait plaisir <3
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeDim 27 Juin - 12:46

Moi je dis, on ne peut pas juger l'écriture de quelqu'un par la taille du texte xD. J'ai déformé le proverbe mais bon ^o^
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeDim 27 Juin - 16:57

Vous inquiétez pas, je mettrai la suite bientôt ~
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MessageSujet: Re: Un jour de printemps [En cours]   Un jour de printemps [En cours] Icon_minitimeLun 28 Juin - 8:18



Partie 4



Cependant, j’avais été sincère et je ne m’attendais plus à sa réponse. Je me demandai ce qu’il pouvait bien penser pour ne pas répondre. Après quelques secondes de silence, je décidai de reprendre le sujet précédent :

« Je vous invite à rester ici senseï.
- …Vrai ?
- Oui, allez chercher vos affaires, je vais préparer un dîner.
- Non, je voudrais cuisiner.
- Ah non, et j’ai deux bonnes raisons à refuser cette idée.
- Lesquelles ?
- La première est que je suis l’hôte et je ne peux laisser mon invité me faire à manger et la deuxième est que je vous aime et vous ne m’aimez pas. Donc je gagne forcément ! »

Il avait grimacé à l’écoute de la deuxième bonne raison. Moi-même je m’étais blessée en annonçant ça mais je devais le répéter pour ne plus me bercer d’illusions. Il reprit la discussion :

« Alors d’accord mais attend mon retour pour cuisiner.
- Pourquoi ?
- Je veux te voir en cuisine, tu ne peux pas me refuser ça.
- …D’accord. »

On changea de salle en silence. Je me mis à courir pour aller chercher sa veste qui sentait son eau de toilette. La serrant légèrement contre moi, je me forçai à lui rendre. Il me sourit en me remerciant. Il se plaça devant la porte d’entrée et approcha sa main de ma joue :

« Je reviens, je te le promets, je vais prendre un taxi pour revenir vite.
- Prenez votre temps, senseï ! Je ne ferai rien de grave en vous attendant.
- Je reviens vite, Reina. »

Il frôla ma joue de ses doigts et je me mis à rougir puis il ouvrit la porte et partit. Je me retrouvais seule dans mon appartement. Mes parents m’avaient abandonné, il y a longtemps…Maintenant, ils étaient considérés comme mort ce qui me permettait d’avoir un appartement et une bourse scolaire. Parfois, je faisais un petit boulot de vendeuse en librairie mais mon patron me dit de prendre des vacances pour une fois. Je traînais les pieds jusqu’à ma chambre, il fallait que je m’occupe en l’attendant. Je pris alors mon sac à tricot et mon ordinateur portable. Je repartis dans le salon et m’installa dessus. Je plaçai mes jambes sur le cotés, talons contre le haut de mes cuisses et prit mon tricot. J’avais commencé une écharpe blanche pour passer le temps. Prenant mes aiguilles et recomptant les mailles de mon tricot pour voir si aucune ne manquait, je mis en route la chaîne hi – fi en repartant dans la musique classique. Le fait de tricoter me vida l’esprit et me permit de ne pas trop penser à cette journée. Je me berçai sur la neuvième Symphonie de Beethoven quand la porte s’ouvrit. Gardant ma concentration sur la rangé de mailles à finir, je le laissai venir jusqu’au salon. Il me dit en souriant :

« Tadaima !
- Okaeri, senseï ! »

Je finissais ma rangé et posa le tricot sur le rebord du canapé pour ensuite me lever. Je le voyais avec un sac de voyage et un grand sac en papier. J’étais curieuse de savoir pourquoi il était si chargé :

« Vous déménagez, senseï ?
- Oui, je vais squatter chez toi, Reina.
- Mais je croyais que c’était juste pour ce soir.
- En fait, une fois chez moi, je me suis dis que ça durait peut être plus.
- Et qu’est ce qui vous fait penser ça ?
- Rien, j’ai pensé ça comme ça !
- Senseî… »

Il avait posé son sac sur le sol et le sac en papier sur le comptoir de la cuisine. J’entrepris de prendre son sac et commençai à le soulever mais il était bien lourd. Au bout d’une dizaine de secondes, j’arrivai à le mettre sur mon épaule. Mon coté droit devint plus lourd et je failli partir avec lui mais déterminée, je posai mes mains contre la lanière du sac et la serrai fort ensuite, je me dirigeai vers ma chambre ouverte. Je posai son sac dedans puis revint dans le salon :

« Tu as mis mon sac dans ta chambre ?
- J’ai pensé cela plus pratique.
- Comment ça ?
- Vous dormirez dans ma chambre et moi sur le canapé donc il vous faut vos affaires à porter de main.
- Ah non ! Je dormirai sur le canapé !
- On verra bien ce soir mais il est hors de question que l’homme que j’aime dorme sur mon canapé ! »

En utilisant ce terme là, il ne put répondre, je gagnais forcément. J’avais trouvé la parade à ses nombreuses conditions et cela me fit sourire. Il se mit devant moi et posa ses mains sur mes avant – bras puis mis son visage à ma hauteur. Je rougis doucement en voyant ses pupilles dorées. Il me murmura au creux de l’oreille une phrase qui me fit frissonner :

« A force de me dire que tu m’aimes et à prendre soin de moi ainsi, je vais déménager ici et tu devras prendre soin de moi tout le temps. »

Un sourire provocateur se dessina sur mon visage, il me cherchait et j’avais déjà réponse à sa provocation :

« Pas de problèmes, vous préférez un bento léger ou plutôt bien complet ? »

Il recula surpris de mon approche. On ne me cherchait pas impudemment sans goûter à ma provocation. Il voulait jouer à ce jeu, je pouvais y jouer autant qu’il le voulait. Soudainement, un sourire pensif apparut sur ses lèvres fines et douces et il me répondit :

« Serais – tu capable de vivre avec moi sans craquer ? Sans vouloir m’embrasser ou encore me sautais dessus ?
- L’amour platonique me suffit.
- Et pour tes envies sulfureuses ?
- Je fantasmerai ! »

Convaincue de ma répartie, je le vis partir dans un fou rire. Je me vexai un peu en le voyant ne pas reprendre son souffle. Je lui tournai le dos pour aller dans la cuisine mais son bras contre mon ventre m’empêcha d’aller plus loin. Mon cœur loupa un battement à cet instant là et je m’écriais :

« Senseï ! Que faites – vous ?
- Je te retiens.
- Pourquoi ?
- On n’a pas fini notre discussion.
- Si, elle s’est terminée quand vous avez éclaté de rire et que je me suis vexée.
- Tu es vexée ?
- Oui, rire des sentiments d’une jeune fille et se foutre royalement de ce qu’elle peut faire pour vous n’est pas très délicat.
- Excuse moi, je ne riais pas de ta réponse mais du fait que tu as réponse à tout.
- Lâchez moi senseï…
- Et si j’en ai pas envie ?
- Vous pouvez vous installer ici, faire comme si c’était chez vous mais ne jouez pas avec mes sentiments !
- Reina… »

Je me dégageai de son emprise et partit dans le salon.




Dernière édition par Lichan le Mer 28 Juil - 22:14, édité 2 fois
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Un jour de printemps [En cours]

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